D’où vient l’argent du FMI et de la Banque Mondiale? Qui peut nous citer un seul pays qui s’est dévelopé à partir des dons du FMI et de la Banque Mondiale?
Par Antoine Roger Lokongo, 7.04.2006
J’ai eu l’opportunité de participer à une conférence organisée par la “Royal African Society à L’Institut d’Etudes Orientales et Africaines, The School of Oriental and African Studies (SOAS) le 6.04.2006.
Mark Plant, Conseiller au Département d’Evaluation et au Département de la politique internationale du FMI était le principal intervenant du jour. Il a parlé des problème de l’endettement de l’Afrique, les pays du G8 et le FMI.
Il a laissé entendre que toutes les dettes qui sont actuellement abrogées ont été contractées par les pays pauvres pendant la Guerre Froide. Etant donné que la Guerre Froide a vecu, ces dettes doivent être effacées.
Dans mon intervention, j’ai commencé par dire que l’histoire donne enfin raison à Laurent Désiré Kabila. Quand il est arrivé au pouvoir en 1997, il a réfusé de payer toutes les dettes contractées par Mobutu “pendant la Guerre Froide” (le FMI et la Banque Mondiale suppliaient Mobutu (leur allié rédouté de la Guerre Froide en Afrique Centrale) litérallement de prêter de l’argent. Mobutu lui engressait ses comptes dans des banques suisses et devenait de plus en plus l’un des hommes les plus riches de la planète).
Laurent Désiré Kabila a déclaré que “la République Démocratique du Congo ne remboursera parce qu’on ne voit aucun travail y effectué avec cet argent”.
Il leur a rappelé que “si vous prêtez de l’argent à un voleur, vous devez vous attendre au risque de ne pas être remboursé cet argent dans l’avenir”.
Ils ont ménacé de ne plus accorder de nouveaux crédits au gouvernement de Laurent Désiré Kabila.
“Où est ce qu’il trouvera de l’argent pour reconstruire son pays donc?” ironisaient-ils.
Kabila a retorqué: “Nous allons trouver de l’argent. Dites-moi: qui réfuse d’acheter notre or, notre diamant, notre cobalt…?”
J’ai ensuite déclaré que parmi les 14 pays de l’Afrique sub-Saharienne qui avaient bénéficié de l’effacement de la dette contractée avant 2005 (avant d’être octroyés de nouveaux crédits), il y a des états voyoux, comme le Rwanda et l’Ouganda, qui ont bénéficié de l’effacement de la dette dans le cadre de l’Initiative Pays Pauvres les plus endettés, alors qu’il envahissaient, agressaient et occupaient la République Démocratique du Congo, massacrant 5 millions de Congolais, pillant le resources naturelles et minérales de la République Démocratique du Congo.
En effacant leurs dettes, ils ont eu les mains libres pour utiliser les nouveaux crédits qui leur étaient octroyés à acheter des armes et à violer la souverainété d’un état voisin; ou disons, des superpuissances et des multinationales bien connues leur ont fournis des “revolving fund” (fonds à repayer en nature: or, diamant, coltan, bois…) et des armes en contrepartie des dividendes.
Mark Plant nous assuré que la République Démocratique du Congo va bientôt jouir de l’effacement total de la dette dans le cadre de l’Initiative Pays Pauvres les plus endettés.
Monsieur Plant qui a déclaré au début de son intervention que la dette du Soudan ne pouvait être éffacée carle gouvernement soudanais est responsible de crimes contre l’humanité au Darfour 9donc sur base des considérations morales), nous a dit que le FMI et la Banque Mondiale ne prennent pas leur décisions ou ne décident pas de leur politique sur base des principes moraux).
“Nous sommes immorals, si vous le voulez bien. C’est aussi simple que cela. Nous n’gissons pas sur base des principes moraux. Ce qui est important pour nous, ce qui compte pour nous est que le pays bénéficiaire fasse preuve d’une bonne gestion et d’un bonne performance économique des crédits accordés, mette en pratique nos programmes d’ajustement structurels. Si un pays fait preuve d’une gestion économique efficace et rigoureuse, ça ne nous regarde pas si le pays en question a envahi un tel ou tel autre pays, y pillant ou massacrant les gens. Les questions d’ordre moral, c’est aux politiciens de s’en occuper.”
OK! Vous l’avez entendu vous même de la bouche d’un expert. La moralité et le respect de la loi internationale ne viennt pas à l’equation.
Je lui ai posé la question de savoir si “les pays pauvres” ont le droit de défendre leur souverainété (comme le fait le Zimbabwe actuellement) contre les programmes d’ajustement structurel dictés par le FMI et la Banque Mondiale, si les dits programmmes sont perçus comme un ingérence.
J’ai voulu aussi savoir si, comme c’était le cas pendant la Guerre Froide, les Etats Unis jouiseent d’une très forte influence sur les décisions et la poltique du FMI et de la Banque Mondiale, plus spécialement à cette ère de la lutte contre le terrorsisme, l’unité de mesure pour juger chaque pays ne demeure pas leur allégiance aux Etats-Unis à cette ère de la lutte contre le terrorsisme. Le Président George W. Bush n’avait-il pas déclaré: “Ou bien vous êtes avec nous, ou vous êtes contre nous!”
Et Paul Wolfowitz, l’actuel président de la Banque Mondiale ne vient-il pas tout droit de l’entourage rapproché du Président Bush? Sommes-nous permis de déduire que dans les décennies à venir, les pays qui auraient coopérés avec les Etats-unis pendant la guerre contre le terrorisme veront leurs dettes completement effacées au terme de la guerre contre le terrorisme, comme c’est le cas maintenant à la fin de la Guerre Froide?
“Oui,” a-t-il confirmé. “Les Etats-Unis jouissent d’une forte influence sur les décisions et la politique du Fmi et de la Banque Mondiale. Mais Ils ne sont pas les seuls. D’autres superpuissances infleuncent aussi nos décisions. Mais il arrive que nous au FMI rejettons le dictat des Etats-Unis sur ceratines choses. Les Etats-Unis n’arrivent pas tout le temps à imposer leur politique sur nous.”
La question que l’on doit se poser est celle de savoir “d’où provient l’argent du Fmi et de la Banque Mondiale?” Les richesses de l’Afrique n’ont elles pas été pillées paendant des siècle par l’Occident et maintenant ces richesses ne sont-elles pas rétournées aux Africains sous forme de crédits?!
Le jour avant la conférence de SOAS, le dirigeant Libyen Mouammar Kadhafi (maintenant en bon termes avec les pays occidentaux dépuis qu’il a rénoncé au terrorisme et aux armes de destruction massive et a accepté d’indemniser les familles des victimesdu crash de Lockerbie), a appelé les pays africains à reclamer des indemnisations à leurs anciens colonisateurs, dans une déclaration devant l’Assemblée national du Sénégal à Dakar.
“Nous ne voulons pas de dons, nous ne tendons pas la main, nous ne sommes pas des mendiants. Nous voulons juste qu’ils nous rendent ce qu’ils nous ont volé”, a-t-il déclaré, citant “le diamant, l’or, le manganèse” entre autres richesses. Le dirigeant libyien a aussi réclamé des excuses pour le préjuduces causés aux anciennes colonies.
Ce que Khadafi réclame constitue un défi pour les pays occidentaux, pour le FMI et la Banque Mondiale au cours de ce siècle.
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